Après plusieurs mois d’envolée, certains signes indiquent une baisse probable des prix de l’immobilier à Paris et en Île-de-France. Les acheteurs patients pourront réaliser une bonne affaire d’ici quelques mois.

Hausse des prix immobiliers, baisse des transactions

 

Si le prix de l’immobilier s’est envolé au cours de ces trois premiers mois de l’année 2011 en Île-de-France et spécialement à Paris, tout porte à croire actuellement que les prix sont en train de baisser. Le record historique de 8 000 euros en moyenne le m² enregistré au mois de mars ne se renouvellerait pas de sitôt. D’après Guy Nafilyan, P.D.G. de Kaufman & Broad, une diminution des prix a déjà été remarquée ces derniers temps à Paris. Les prix dans certaines zones du centre de la capitale pourraient en effet baisser de 5 % à 10 % cette année, a-t-il affirmé.

 

En outre, le nombre de transactions a aussi largement reculé dans la capitale. Si les transactions ont régressé de 20 % depuis janvier 2011, c’est surtout en raison des prix exorbitants appliqués par les propriétaires sur leur bien. En l’occurrence, certains logements ont été mis en vente plus de 10 000 euros le mètre carré à Levallois et à Puteaux. Or les acquéreurs n’osent pas investir autant, doutant entre autres de la pérennité de la hausse des prix. D’ailleurs, les primoaccédants ont déserté le marché francilien, faute de moyens. Les propriétaires quant à eux ne vendent pas tant qu’ils ne trouvent pas un logement en contrepartie. Forcément, les prix devraient être revus à la baisse.

 

Les propriétaires seront obligés de revoir leur prix à la baisse

 

Une autre raison à la régression du volume de transactions, impliquant également une baisse probable des prix de l’immobilier : le durcissement du crédit immobilier. Bridés par la hausse soutenue du taux de prêt depuis décembre 2010, les acheteurs sont obligés de diminuer leur budget, n’étant plus capables de financer au même coût qu’avant leurs investissements. Si les banques ont déjà adopté depuis plusieurs mois un taux dépassant le seuil symbolique de 4 %, la dernière décision de la Banque centrale d’augmenter de 0,25 % ses taux d’intérêt ne fera qu’empirer la situation. D’ici la fin de l’année, les taux pourront se fixer autour de 5 %.

 

Inévitablement, les propriétaires seront contraints de vendre leur bien à des prix inférieurs à ce qu’ils ont pu espérer. Même ceux qui ont encore des stocks doivent désormais se rendre compte que les prix ne continueront pas leur envolée. Ils doivent en outre anticiper la hausse des taux qui pourrait freiner davantage les achats. Contrairement aux acheteurs qui se sont précipités espérant une hausse continuelle des prix, ce sont finalement les acquéreurs les plus patients qui profiteront de la situation. La confirmation du recul des prix ramènera alors ces derniers sur le marché.