La hausse générale des prix de immobiliers français qui se poursuit depuis plusieurs mois a des conséquences sur la demande de logement. La région Ile-de-France, pourtant favorisée par des taux plus avantageux, subit également une baisse des demandes.

Des taux de prêts plus avantageux en Île-de-France

Selon les bilans récents dressés par des analystes de l'immobilier, les taux d'intérêt des prêts immobiliers accordés dans la région francilienne seraient plus avantageux que dans les autres régions de l'Hexagone, notamment sur les emprunts à 20 ans. Les prix des logements sont effectivement plus élevés en Île-de-France, mais c'est également dans cette région que les emprunteurs disposent en moyenne des apports et des revenus les plus élevés de France. Les investisseurs qui souscrivent un prêt immobilier sont rares à s'y endetter à plus de 20 ans. Une situation qui serait favorisée par la concurrence intense à laquelle se livrent les organismes bancaires. Forte concurrence qui se traduit par des taux de crédit moins élevés que dans les autres villes françaises, en particulier pour les prêts longue durée.

Baisse des demandes en logements en région francilienne sur un an

Cependant, dans un contexte général de hausse des prix immobiliers et de remontée des taux d'intérêt de crédit, la demande en prêt immobilier a sensiblement baissé en Île-de-France, même si les analystes restent convaincus que l'envie d'accéder à la propriété demeure intacte chez de nombreux Français. Certains courtiers de prêt immobilier ont d'ailleurs constaté une baisse de 10 % sur un an des dossiers de demande traités au premier trimestre 2011. Une donnée qui confirme la contraction de 8 % du volume de transaction immobilière relevée par les notaires. Aux yeux de la majorité des courtiers, ce sont davantage les prix hauts qui freinent les acquéreurs, même si les taux se sont accrus de 0,30 point en un an, et de 0,60 point à l'issue du premier semestre.

Les acheteurs privilégient les logements à la périphérie des villes

Autre tendance remarquée par les courtiers de prêt immobilier, les demandes d'acheteurs délaissent de plus en plus la capitale pour se focaliser vers la banlieue. Pour preuve, seulement 47 % des dossiers de demande soumis par des Parisiens au premier trimestre 2011 se rapporte à des acquisitions à Paris intra-muros. La hausse des prix incite les investisseurs à privilégier la périphérie des grandes villes pour acheter un bien immobilier plus grand et moins coûteux au mètre carré. Pour ce qui est du PTZ+, le bilan est contrasté. Les analystes constatent que la moitié des achats de logements font intervenir un prêt à taux zéro contre le tiers l'année précédente. En revanche, la moyenne des montants de prêt accordés aux acheteurs reste inférieure à ceux de 2010.