Une étude de l'ERA, réseau international de l'immobilier, révèle les différentes tendances du secteur des biens résidentiels en Europe au niveau des prix ainsi que du volume de transaction.


Immobiliers : les pays épargnés


D'après une étude menée par le réseau immobilier ERA auprès de dix-sept pays en Europe, le prix de l'immobilier ancien est en baisse dans huit pays alors qu'il a connu une hausse dans neuf autres. Le même réseau annonce également que le secteur parait en meilleure santé au nord plutôt qu'au sud du continent avec notamment un marché français qui se porte relativement bien en regard du contexte économique actuel pas très serein. Les pays voisins tels l'Autriche affichent une faible augmentation des ventes, mais aussi des prix, en raison d'une conjoncture économique favorable. La Belgique quant à elle atteint pour l'année 2011 des ventes records jamais égalées depuis 2007 malgré les problèmes politiques l'affectant. Le secteur de l'immobilier résidentiel en Suisse reste à un bon niveau et fait preuve d'un excellent dynamisme en dépit de prix relativement élevé des biens immobiliers dans la confédération. Au Luxembourg, l'immobilier se porte à merveille avec 70 % de ménages propriétaires de leur résidence.


Des séquelles sur les économies fragilisées


Quant au reste des pays européens, l'étude du réseau d'agences immobilières ERA note une légère baisse des ventes des biens destinés au logement dans la République tchèque en 2011 ainsi que des prix élevés quelque peu surréalistes. La Turquie bénéficie d'un secteur dynamique où les acquéreurs ne manquent pas, encouragé par des taux de crédits intéressants. La Grèce, fortement touchée par la crise affiche un secteur des plus moroses avec des volumes de transactions ainsi des prix en décroissance nette. Quant à la Roumanie, ou depuis 2010, les prix de l'immobilier ancien sont en recul de 18,21 %, le marasme a continué au cours de l'année 2011. Idem pour l'Irlande avec 15,45 % de chute des prix constatés depuis. Ainsi, cette étude menée par l'ERA démontre l'impact négatif de la crise budgétaire et de la monnaie européenne quant au secteur de l'immobilier résidentiel. Si les pays du nord de l'Europe ont résisté, plutôt bien que mal, les pays plus fragilisés ont vu le secteur particulièrement affecté.