L'Observatoire Crédit Logement ou CSA annonce une diminution de 13,7 % des demandes de crédit immobilier pour le troisième trimestre et une baisse de 8 % par rapport à l'année dernière. Les détails.

Les ménages peu confiants face à la conjoncture économique

Beaucoup de ménages hésitent à investir dans un bien immobilier face à la crise qui prévaut dans la zone euro. En effet, un prêt immobilier constitue un investissement à long terme et peut être risqué. Par ailleurs, avec la suppression du Prêt à taux zéro dans l'ancien, les ménages les plus modestes ont dû mal à s'engager dans un prêt immobilier vu le prix de l'immobilier actuellement. Par ailleurs, la taxation des plus-values sur les résidences secondaires n’est guère favorable à l'achat d'un bien immobilier ce qui explique la baisse des demandes de prêt immobilier.

Difficulté de refinancement des banques en 2011

Les politiques commerciales des banques ne sont pas les mêmes pour 2010 et 2011. En 2010, les banques se sont focalisées sur les taux très bas pour attirer de nouveaux clients. Par contre, pour cette année, les banques s'efforcent de conserver leurs marges afin d'entrer dans les critères de solvabilité de Bâle 3 en ce qui concerne les fonds propres. Ce nouvel objectif fixé par les banques n'est pas  complètement favorable pour une demande de prêt immobilier surtout pour les ménages modestes qui veulent acquérir une propriété. Cette raison accentue également la baisse de la production de prêts immobiliers pour cette année.

Des taux de prêt immobilier relativement bas en 2010

Pour le secteur immobilier, 2010 a été une année faste. L'octroi de crédits immobiliers est presque arrivée au même niveau que celui de 2007 avec un total de 170,2 Md€. En effet, les taux de prêt immobilier au deuxième semestre de l'année 2010 sont descendus à 3,25 %. Un taux très attractif qui a permis une hausse du pouvoir d'achat immobilier d'un côté et une augmentation des rachats de crédit immobilier de l'autre. En 2011, les taux de prêt immobilier ont augmenté, ce qui a ralenti la demande en prêt immobilier.