À la demande de la FEE ou France Énergie Éolienne, une étude a été réalisée portant sur les avantages économiques que procurerait l'énergie éolienne. Le cabinet de conseil E-Cube Strategy Consultants révèle alors que d'ici 2030, les ménages français verront leurs factures d'électricité baisser grâce à l'énergie éolienne.

Des impacts bénéfiques dès 2025


À l'initiative de la France Énergie éolienne, l'E-Cube Strategy Consultants a réalisé une étude macro-économique afin de démontrer les impacts de l'éolien sur le plan économique. Le bilan basé sur la comparaison des coûts du système électrique en France avec et sans éolien démontre que l'éolien permettra aux ménages français de faire des économies à compter de 2025. Pour la première fois, une étude révèle l'éolien participerait davantage à la réduction de la facture d'électricité de l'ordre de 5 à 10 euros par ménage par an pour chaque MWh produit par le parc éolien. En 2012, l'éolien représentait près de 3 euros par foyer français par an selon la FEE qui regroupe 250 acteurs. Avant 2025, ce soutien économique apporté par l'énergie éolienne aux foyers français devrait augmenter progressivement pour atteindre les 10 euros en 2030.

Projection des avantages économiques


Afin d'effectuer ce bilan économique, trois scénarii ont été établis à savoir un premier sans éolien, une deuxième avec un taux de déploiement de 30 GW prévu par le RTE ou Réseau de transport de l'électricité et enfin un dernier qui intègre 55 GW en 2030, l'objectif de la FEE. Dans les trois cas de figure, il faudra noter que 50 % de la production d'électricité seront assurés par le parc nucléaire. D'après les résultats obtenus, en 2020 20 % du parc éolien contribuerait à gérer les pics de consommation évitant ainsi la mise en place d'éventuels actifs de production. L'éolien permettrait de ce fait à faire économiser 3 €/MWh d'éolien produit aux ménages français dès 2020 pour générer ensuite une économie de 10 €/MWh en 2030. Le bilan se révèle donc optimiste pour le parc éolien.

Une modification du mode de calcul s'impose


Avec un bilan positif, la FEE reconnait toutefois que des freins persistent encore, notamment au niveau de la méthode de calcul coûts/bénéfices et du nombre de mégawatts raccordés. En effet, le mode de calcul de la CSPE ou Contribution au Service Public de l'Électricité défini par la CRE ou Commission de Régulation de l'Énergie a tendance à sous-estimer les économies réalisées grâce à l'éolien. Basée sur de simples approximations, la FEE revendique la mise en place d'un nouveau mode de calcul, car l’estimation actuelle s'appuie sur des approximations, ce qui dégrade la fiabilité des résultats à moyen terme. La FEE dénonce également la lenteur administrative du montage de dossier freinant l'extension du parc éolien qui assiste impuissant à la baisse de mégawatts raccordés qui sont passés de 1 190 MW en 2010 à 928 MW en 2011 et finir à 757 MW l'année dernière.