Chaque année, plus de 260 000 logements partent en fumée en France, suite à une défaillance électrique ou un incident ménager. Pour pallier ce problème, l'État français encourage de diverses manières l'exécution d'un diagnostic incendie.


 


Le diagnostic incendie : une réelle procédure de sécurité


 


Au même titre que les diagnostics légionellose et radon, l'expertise incendie demeure jusqu'à présent non obligatoire pour les maisons d'habitation en France. Ce constat préventif revêt par contre une importance capitale dans la sécurité des occupants. Les propriétaires pourraient notamment détecter les départs de feux potentiels dans leur habitation à partir de cette étude. Le diagnostiqueur établit les démarches nécessaires et les travaux à faire pour isoler ces éventuels facteurs d'incendie. Il prescrit une installation d'extincteur automatique et/ou de détecteur de fumées et une mise en place de porte ou de cloison coupe-feu.


 


Le décret nº 2011-36 du 10 janvier 2011 : un encouragement du gouvernement ?


 


Au regard des 260 000 incendies annuels recensés en France, le gouvernement a décidé au mois de janvier que désormais, toutes les maisons d'habitation de la Métropole devraient disposer d'au moins un détecteur de fumée. Ces appareils de détection sont alimentés par des piles ou par le réseau électrique de l'habitation, à condition que cette dernière possède un circuit de secours en cas de défaillance. Une loi qui affiche donc la volonté des autorités françaises à limiter les dégâts matériels, humains et financiers du feu dès à présent. Cette initiative pourrait en même temps encourager les propriétaires français à ne pas négliger le diagnostic incendie pour leur maison.


 


Diagnostic incendie : les procédures à suivre


 


L'expert diagnostiqueur entame son constat par une étude minutieuse des dossiers administratifs sur l'habitation : permis de construire, dossier d'identité SSI, registre de sécurité et rapports de vérifications techniques. Il procède ensuite à une visite exhaustive du bâtiment, incluant l'analyse des parties visibles, des cloisons et des plafonds. Après évaluation des risques, le diagnostiqueur rédige le rapport de l'expertise, en mentionnant les lacunes sécuritaires du logement et leurs solutions. Il incombe ensuite au propriétaire de réaliser les travaux d'aménagement pour respecter les normes anti-incendie. Une fois les travaux terminés, le diagnostiqueur procède à une seconde vérification avant de délivrer un certificat de conformité avec les normes de sécurité.