Le 30 janvier dernier, le ministère de la Santé a publié une circulaire portant sur les principales obligations des ARS (Agences régionales de santé) en cas de présence de virus de la légionellose dans un ERP.

 

Le contenu du texte de 30 janvier

Un texte publié par le ministère de la Santé le 30 janvier dernier définit tous les engagements des Agences Régionales de Santé en cas de menace de légionellose dans un ERP (Établissement recevant du public). Parmi ceux-ci figure la réalisation d'une enquête épistémologique et environnementale. Cette opération a un triple objectif. D'abord, elle est censée permettre d'identifier la source de la maladie. Par ailleurs, il s'agit également de découvrir si d'autres cas de légionellose ont été déjà signalés auparavant afin d'évaluer le degré de risque. Enfin, l'enquête doit aboutir à un contrôle de l'application de l'arrêté du 1er février 2010 portant sur la prévention du risque lié aux légionelles. Dans sa circulaire à adresser aux Préfets de Régions et aux Directeurs généraux des ARS, le ministre de la Santé n'a pas manqué de souligner l'importance de la participation des laboratoires hospitaliers ainsi que des soignants qui sont invités à fournir des souches cliniques au CNR-L (Centre national de référence de légionelle) afin d'améliorer la qualité des enquêtes.

 

Les légionelloses touchent près de 1200 personnes chaque année en France

La légionellose est une maladie provoquée par des bactéries de type hydro tellurique qui se développent en abondance dans les réseaux d'eau douce tels que les réseaux d'établissements de santé, les hôtels, les centres d'hébergement des retraités ou encore d'autres types d'ERP. En France, près de 1200 cas de légionellose sont recensés chaque année. Le texte du 1er février 2010 rend obligatoire le contrôle de légionelle dans ces établissements. En 2011, un premier bilan positif des actions menées a été observé. Le cas de légionellose causé par des fréquentations des ERP a connu une baisse considérable comparativement aux six précédentes années. En dépit de ce recul, la France enregistre toujours un nombre de cas particulièrement élevé par rapport aux autres pays européens. La légionellose est une maladie mortelle. En 2011, près de 98 % des personnes atteintes ont dû être hospitalisés.11 % d’entre elles n'ont pas survécu et 40 % ont été admises au service de réanimation.