Suite à l'étude qu'il a menée dernièrement, l'Observatoire Crédit Logement/CSA conclut que le marché immobilier français restera dynamique tout au long de l'année, malgré que les taux d'intérêt des prêts immobiliers n'ont cessé d'augmenter depuis le 4e trimestre 2010.


 


Les taux de crédit élevés ne freinent pas l'activité du marché immobilier


 


L'Observatoire Crédit Logeent/CSA vient de rendre public le résultat de son étude trimestrielle. D'après ce dernier, la reprise de la hausse des taux d'intérêt des prêts appliqués par les banques n'a pas affecté, et n'affectera pas jusqu'en décembre, le dynamisme du marché immobilier français. En effet, les prêteurs continuaient au cours du premier semestre 2011 d'émettre régulièrement des crédits immobiliers, avec une progression de 17,5 % en glissement annuel.


 


Alors que les taux d'intérêt ont remonté depuis le dernier trimestre 2010 de l'ordre de dix points de base par mois depuis novembre 2010, puis de cinq points de base par mois depuis avril 2011 pour se stabiliser dernièrement à 3,90 %, une constance des demandes de prêts immobiliers indique que le marché immobilier n'est pas figé. La hausse des taux est vraisemblablement tempérée par un prolongement de la durée des prêts et par l'accroissement de l'apport personnel.


 


Un marché immobilier dynamique depuis 2010


 


La reprise du marché a commencé en 2010, une année qui a été notamment marquée par une très forte hausse de production de crédits de l'ordre de 53,9 % en glissement annuel. Un redémarrage exceptionnel poussé par le plan de relance, la baisse des taux d'intérêt et le dynamisme de l'offre de crédit. La croissance de 25 % du nombre d'accédants à la propriété de 2010 comprenait celle des jeunes ménages et des primo accédants ainsi que celle des ménages modestes bénéficiant de revenus inférieurs à 3 SMIC, rappelle Michel Mouillart, professeur d'économie à l'université de Paris X-Nanterre qui a mené l'étude de l'Observatoire.


 


73 % des accédants étaient en l'occurrence constitués par les primo accédants, une part jamais enregistrée au cours des 25 dernières années, précise Michel Mouillart. En raison de l'acquis de croissance noté depuis, le nombre de prêts souscrits diminue progressivement et se stabilise. La production continuera à un rythme constant jusqu'à la fin de cette année. L'Observatoire table d'ailleurs sur une augmentation du nombre des ventes de logement, dans l'ancien comme dans le neuf, de 7 % à 8 % dans les mois à venir, même si les prix des biens vont s'accroître de 6 % à 7 %.