Les aides au logement octroyées par l'État et la Sécurité sociale seront relevées à 2,6 % au cours de cette année 2011. La hausse est en partie imputable à la crise de 2009.


 


L'APL, l'aide la plus attribuée


 


Un rapport faisant état d'une hausse des aides au logement pour 2011 a été remis en juin dernier à la commission des comptes de la Sécurité sociale. Selon ce rapport, l'État et la Sécurité sociale vont dépenser au total 16,4 milliards d'euros environ cette année, soit une augmentation de 2,6 % contre 1,7 % en 2010. C'est surtout l'Aide personnalisé au logement ou APL qui constitue le premier poste de dépense de la CNAF ou Caisse nationale des allocations familiales, la branche « famille » de la Sécurité sociale. L'APL représente notamment 49 % de ses décaissements. Quant aux autres prestations, notamment l'Allocation de logement social ou ALS et l'Allocation de logement familiale ou ALF, elles sont respectivement en augmentation de 1,3 % et 1,1 %. En tout, la CNAF allouerait 8,3 milliards pour ces aides au logement, soit une croissance de 0,2 point par rapport à 2010.


 


Une hausse des dépenses liées aux aides due à la crise


 


La hausse des dépenses liées aux aides au logement est fortement liée à la crise économique de 2009. En effet, les revenus des ménages servant de référence pour le calcul des aides sont ceux de l'année N-2, soient les ressources financières en 2009 des bénéficiaires de 2011. En outre, la Sécurité sociale prend également en compte dans la détermination des montants des aides les mois de chômage. De plus, les loyers plafonds ont été relevés de 1,1 % contre 0,3 % en 2010, une décision qui aurait sûrement un impact sur le montant total des dépenses de l'État et de la Sécurité sociale. Sur environ 6 millions de Français concernés par les aides au logement, 71 % des 90 % des locataires vivent seuls chez eux, 58 % sont des parents sans enfants à charge, 30 % environ sont des retraités ou des étudiants et 12 % sont sans emploi.