Le rythme de croissance des loyers immobiliers ne dépasse pas le taux d'inflation en 2012 selon l'Observatoire Clameur.

Loyer : une légère hausse

Le ralentissement du marché immobilier se confirme, la hausse des loyers n'excèdera pas le taux d'inflation en 2012 selon une étude établie par l'Observatoire Clameur (Connaître les loyers et analyser les marchés sur les espaces urbains et ruraux). D'après l'économiste du logement Michel Mouillart, cette situation est partiellement imputable à la baisse du taux de déménagement en France depuis le début de l'année. Sur la période janvier-août, près de 27 % des locataires du secteur privé ont changé d'habitation contre 27,6 % l'année dernière. Résultat : le marché peine à se relever, les loyers n'ont progressé en moyenne que de 1,2 %, soit en deçà du taux d'inflation estimé à 1,9 %.

Hausse modeste du tarif moyen dans les grandes villes

Le volume de la demande étant faible, les propriétaires sont contraints de limiter les loyers à un niveau modéré, a indiqué Michel Mouillart. Sur l'agglomération bordelaise, le tarif moyen du mètre carré est évalué à 12,3 € correspondant ainsi à une légère hausse de 1,1 % sur l'an. La capitale affiche quant à elle une hausse moyenne de 2,6 %, portant les loyers/m² à 23,7 €. Pour la 6e année consécutive, le rythme de croissance des loyers reste inférieur à celui du prix, a constaté l'Observatoire. Des baisses ont même été enregistrées dans certaines grandes villes à l'instar d'Angers, de Renne ou de Saint-Étienne qui affichent respectivement des taux de croissance négatifs de -1,3 %, -0,8 % et -0,7 %.

Un contrecoup de la crise de 2008

En prenant la période 2007-2012 comme référence, l'encadrement des loyers aurait produit probablement des effets très différents, ne touchant ainsi que 6 des 80 agglomérations de plus de 60 000 habitants, a conclu l'auteur du rapport. Alors que le taux d'inflation moyen a pu atteindre 1,7 %/an depuis 2007, les loyers, quant à eux, n'ont progressé en moyenne que de 1,5 %/an sur la période, très loin du 4,1 % enregistré au début des années 2000. Il s'agit d'une conséquence logique de la crise financière mondiale de 2008, a poursuivi Michel Mouillart.