Le cabinet Xerfi annonce un nouveau ralentissement du marché du diagnostic immobilier en 2013. Cette baisse est estimée à 4 % du chiffre d’affaires par rapport à celui de 2012. D’après une étude de Xerfi, il ne cesse de décroitre depuis 2008, exception faite de l’année 2011.

Pourquoi un tel déclin ?

Beaucoup de motifs sont invoqués pour expliquer l’affaissement des chiffres d’affaires d’un secteur pourtant appelé à connaître une croissance exponentielle. En effet, l’instauration du caractère obligatoire du diagnostic immobilier dans les transactions de vente ou de location d’un logement a eu un effet pervers sur la profession. Le nombre de diagnostiqueurs est allé crescendo, créant ainsi un déséquilibre entre l’offre et la demande. À cela s’ajoute l’impact des comparateurs de prix sur Internet. D’où une baisse généralisée des tarifs et une qualité des prestations qui diffère d’un professionnel à un autre. Ce qui fait que le secteur devient la cible des associations des consommateurs comme UFC-Que Choisir qui dénonce la fiabilité relative des notes octroyées et le manque de cohérence entre les diagnostics. Cet état de choses nuit davantage à l’image d’une branche qui réalise pourtant 85 % de son chiffre d’affaires avec les diagnostics obligatoires. En outre, le cabinet Xerfi pointe du doigt le recul des ventes dans l’immobilier qui va encore diminuer de 7 % pour 2013. La conjugaison de ces trois causes a donné un chiffre d’affaires de 2012 en retrait de 3 % par rapport à 2011.

Les solutions préconisées

Pour faire face à la situation, l’État a sorti le 15 mars dernier deux arrêtés en vue de reformer le DPE sur le fonds. Les pouvoirs publics veulent également rehausser le niveau de compétence des diagnostiqueurs par l’intermédiaire d’une « recertification » et rendre plus rigides les conditions d’accès à ce métier. Ils insistent sur un contrôle plus accru et plus efficace. De même, ils militent pour une normalisation des logiciels utilisés et l’institution de méthodes nouvelles pour le calcul des consommations énergétiques des logements. En outre, le cabinet Xerfi incite les diagnostiqueurs à se tourner vers de nouveaux marchés comme le secteur tertiaire, notamment pour les opérations obligatoires « avant travaux ou démolition ». Ils peuvent saisir les opportunités qui existent dans le « bâtiment collectif et non résidentiel » comme les centres commerciaux. Enfin, leur avenir est susceptible de s’améliorer avec le DPE collectif obligatoire des copropriétés ainsi que l’instauration, en début 2013, de la Réglementation Thermique 2012 pour les édifices neufs.