Selon les récents rapports du troisième trimestre, les ventes des biens immobiliers anciens ont connu une croissance plus ralentie que prévu.


 


Les chiffres de l'immobilier ancien au 3e trimestre


 


Dans son rapport, la FNAIM a mis en évidence des signaux d'affaiblissement dans le segment de l'immobilier ancien. En Province, il a ralenti son accroissement à 0,6 % de juillet à septembre. Pour rappel entre avril et juin, ce même secteur s'était montré très performant avec une hausse de 4,3 %. Suivant la même tendance, les appartements en provinces n'ont pris que 2,9 % durant ces trois mois ; les maisons ont de leur côté perdu 1,3 point, alors qu'elles montaient de 3,7 % durant les mois d'avant. En Île-de-France, la progression des appartements a également chuté de moitié à 3,0 % contre 6,4 % au second l'année précédente. Au niveau national, l'immobilier ancien s'est arrêté sur une hausse de 1,0 % alors qu'il a gagné 3,3 % auparavant.


 


Vers un second semestre identique ?


 


À l'image de ces données en recul, le moral des acquéreurs aussi se trouve à un niveau inquiétant depuis quelques mois. Preuve de cette crainte générale, l'indice FNAIM-Ifop a atteint son plus bas niveau depuis exactement deux ans. Selon cet indicateur, les ménages hésitent beaucoup plus actuellement avant d'acheter une maison ou un appartement, que ce soit pour un rachat secondaire ou une primo-accession. À l'origine de cette crise de confiance, la conjoncture économique actuelle n'a de cesse de se dégrader. L'augmentation prochaine des taxes sur les plue-values immobilières ne parviendra certainement pas à dissiper ces craintes.


 


L'ancien reste une valeur refuge


 


Malgré ces signes d'affaiblissement, le segment des anciens devrait connaître une stabilisation des cours d'ici la fin d'année, voire même un rebond assez improbable. Quoiqu’assez improbables, ces scenarii peuvent encore être au rendez-vous selon René Pallincourt, l'actuel président de la FNAIM. Ce dernier affiche par ailleurs un optimisme raisonnable en évoquant le maintien des 800 000 ventes semestriel et du taux des prêts immobiliers toujours abordable. Malgré ces perspectives positives, il faudrait néanmoins que les tensions actuelles retombent pour favoriser la reprise de la croissance immobilière.