Sur les six premiers mois de l'année 2011, les prix des logements anciens ont progressé de 7,4 % en moyenne en France. Alors que le volume de transaction a diminué de 7 % sur un an.


 


Augmentation générale des prix des logements anciens


 


Selon les dernières statistiques portant sur le marché immobilier français, les prix des biens immobiliers anciens présentent une augmentation moyenne de 7,4 % par rapport au premier semestre de l'année dernière. De nombreuses régions de l'Hexagone connaissent en effet des hausses significatives pour le prix de l'immobilier. Dans la capitale française, la valeur du mètre carré s'est accrue de 17 % sur les douze derniers mois pour atteindre une moyenne de 8 344 euros. Par ailleurs, ceux qui animent le marché parisien de l'ancien sont surtout des secundo-accédants qui acquièrent les biens immobiliers pour les revendre. Ils peuvent ainsi rentabiliser malgré la hausse générale des prix.


 


Hausse à deux chiffres dans la région francilienne


 


À Paris, les investisseurs représentent d'ailleurs 26 % des acheteurs, alors que la France compte 16 % d'acquéreur-investisseur au total. D'après les analystes, même si le rendement locatif de ces biens immobiliers anciens parisiens est généralement faible, les investisseurs visent surtout la valorisation des logements anciens qui offrent des plus-values intéressantes lors de la revente. Sur un plan plus large, la moyenne affichée par la région francilienne concernant les prix de logements anciens a ainsi atteint 10,3 % de hausse en comptant l'est des Yvelines et les Hauts-de-Seine qui ont enregistré des hausses respectives de 12 % et 13,7 %.


 


Une période paradoxale pour l'immobilier français


 


Pour de nombreux analystes, l'immobilier ancien se trouve dans une situation paradoxale. En effet, les prix sont en hausse alors que le marché poursuit sa phase de régulation et aurait plutôt tendance à se stabiliser parce que les acheteurs butent sur des prix très élevés que les vendeurs maintiennent fermement. À tel point que les acquéreurs répercutent l'augmentation des prix en étirant la durée de leurs crédits immobiliers. D'après l'Observatoire Crédit Logement-CSA, la durée moyenne des prêts s'est allongée à 226 mois contre 217 mois il y a un an. Tandis que le prix de vente d'un logement ancien équivaut en moyenne à 4,7 années de revenus, soit le même niveau qu'avant la crise de 2007.