Suite à une année 2010 exceptionnelle qui a vu les prix du marché immobilier français progresser continuellement, nombreuses sont les villes qui enregistrent actuellement un ralentissement voire une stabilisation des prix du logement. Une tendance qui pourrait contribuer au déblocage du marché.


 


Stabilisation des prix immobiliers


 


Selon les chiffres évoqués par les acteurs de l'immobilier, malgré la hausse des tarifs de l'ancien à hauteur de 6,8 % sur un an, force est de constater que cette tendance marque le pas ou recule dans plusieurs grandes agglomérations comme Nantes, Bordeaux, Toulouse, Lille, ou encore Grenoble. Même en Île-de-France, la progression n'est que de 1 % depuis le mois de juin. La tendance est également la même concernant les biens immobiliers neufs dont les prix sont restés stables depuis le début de l'année. Pour les analystes, cette conjoncture résulte en fait de la baisse des transactions aussi bien dans l'ancien que dans le neuf.


 


Contraction des transactions immobilières


 


Le PTZ+, mis en place au début de l'année, a effectivement adouci l'effet de l'augmentation des taux de crédit immobilier amorcé à la fin 2010, sans toutefois l'annuler. Au cours du premier trimestre 2010, le marché du neuf a donc connu une baisse de 19 % de la demande, causée en grande partie par un recul de 32 % des investisseurs contre une baisse de 1 % des accédants. Cette réduction des investissements locatifs s'explique entre autres par le fait qu'ils se sont plutôt précipités durant le dernier trimestre de 2010 ; dernière période durant laquelle ils pouvaient encore profiter du dispositif Scellier. La situation s'est toutefois améliorée à partir des mois de mai et de juin, avec le retour des investisseurs et des ventes.


 


Vers un deuxième semestre 2011 plus radieux ?


 


Se fondant sur le principe selon lequel une baisse du volume des transactions s'accompagne souvent d'un recul des prix immobiliers, les analystes prévoient donc un second semestre 2011 avec un marché immobilier plus équilibré. Cela passera par une baisse globale des prix à l'échelle nationale, même si les biens les plus côtés ne suivront probablement pas la tendance. Pour l'année 2012 en revanche, les acteurs de l'immobilier s'accordent à dire que les investisseurs ou acquéreurs potentiels se réfugieront dans un attentisme durant les premiers mois. La cause de ce phénomène prendrait d'ailleurs sa source du côté des incertitudes liées à l'élection présidentielle dans l'Hexagone.