Le secteur immobilier sera encore dans le rouge en 2013
La crise immobilière va probablement prendre de l’ampleur en 2013. Selon la fédération nationale de l'immobilier (FNAIM), aucun signe de redressement n'est encore en vue. Et si la baisse des prix a été limitée à 2 % sur l'ensemble de l'année 2012, un chiffre aux alentours de 3 à 3,5 % est en revanche attendu pour l'année en cours. La BCE a intérêt à maintenir son taux directeur à son niveau actuel, à 0,75 %. Si celui-ci venait à augmenter, les prix risquent de dégringoler toujours selon la Fédération. Pour mémoire, le nombre de transactions s'est fortement réduit en France entre 2011 et 2013, passant de 805 000 à 655 000. Cette chute libre reflète bien la baisse du pouvoir d'achat immobilier des Français sur la période.
La production de crédit pâtit de l'attentisme des emprunteurs
Une autre enquête du réseau d'agences immobilières Century 21, publié lundi dernier, montre par ailleurs que le nombre de biens anciens ayant changé de mains a accusé une baisse importante de 25 % en 2012. Mais cette situation est véritablement paradoxale quand l’on sait que les taux de crédits immobiliers n'ont jamais été aussi bas depuis 1945. Au mois de décembre, 95,5 % des emprunteurs affirment avoir contracté leur crédit à un taux sous la barre de 4 %. Pourtant, en 2012, la production de crédits par les banques a complètement fondu avec une baisse de 33,1 % comparativement à 2011. Cet état de délabrement de l’immobilier est dû notamment à la peur de devenir chômeur ainsi que les différentes incertitudes pesant sur l'économie française depuis le début de la crise, sans parler du durcissement des conditions d'octroi des crédits bancaires.
La surévaluation immobilière commence à se dégonfler
Cependant, force est de reconnaître que les hausses artificielles des prix ont disparu du marché depuis que la crise a commencé. Sur la période 2007-2012, une baisse de l'ordre de 2,6 % a même été constatée sur les maisons contre une légère progression de 5,8 sur le marché des appartements. Cela dit, on est encore très loin du rebond de 157,3 % enregistré entre 1998 et 2007 sur les maisons et 130,6 % sur les appartements. En 2012, la crise immobilière a entraîné la suppression de 10 000 emplois rien que sur le secteur du bâtiment.