Après la hausse du volume des ventes de logements neufs remarquée au dernier trimestre de l'année dernière, la tendance est actuellement à la baisse. La Fédération des promoteurs immobiliers craint que cette décrue soit maintenue.

La quasi-totalité des régions touchée par la baisse

La Fédération des promoteurs immobiliers ou FPI émet son inquiétude face à la baisse plus importante que prévu du volume des ventes de logements neufs. Les données ne permettent pas encore de définir si la situation actuelle n'est que provisoire ou va perdurer toute l'année, mais le fait est que les ventes ont diminué de 24 % au premier trimestre 2011 par rapport à l'année précédente, à la même période.

Pour le Languedoc-Roussillon par exemple, la baisse est très importante après de bons résultats au cours des trois derniers mois de l'année 2010. La chute est en effet de l'ordre de 18 %, mais la baisse est beaucoup moins grave si l'on prend le premier trimestre de l'année 2010 comme référence. Dans ce cas, la baisse n'est que de 1 %.La chute concerne pratiquement toutes les régions, sauf la Côte d'Azur qui a connu un bond de 12 % de son volume de ventes.

Une chute résultant de plusieurs faits

Les investisseurs étaient particulièrement enthousiastes pour l'achat au dernier trimestre de l'année 2010, poussés par les taux attractifs des banques et la réforme de la défiscalisation Scellier. Ces derniers mois pourtant, les taux d'intérêt des prêteurs ont augmenté et les acheteurs sont moins séduits par la disposition Scellier. A côté, les terrains se faisant plus rares et l'amélioration de la performance énergétique des bâtiments devenant une nécessité pour pouvoir vendre, les prix à la vente repartent à la hausse.

En l'occurrence, une augmentation des prix de l'ordre 4,7 % a été enregistrée dans l'Hérault et dans le Gard ce premier trimestre 2011 par rapport à 2010 à la même période. L'année dernière, les prix de vente des logements à Narbonne étaient 10 % plus élevés qu'en 2009. En outre, le nombre de logements neufs à vendre ne cesse de croître, tandis que les demandes continuent de baisser. Il n'est donc pas étonnant que le volume des ventes décroisse actuellement.