Dans le cadre du plan de rigueur décidé par l'État, un nouveau régime de taxation des plus values immobilières sera appliqué dès février 2012. Ceux qui souhaitent bénéficier des exonérations sur les plus values doivent donc vendre leur bien avant cette date.
Profiter des derniers mois de la niche fiscale immobilière
Depuis l'annonce du 24 août faite par le premier ministre français François Fillion sur la réforme de la fiscalité des plus-values immobilières, les conseils prodigués par les spécialistes du secteur sont unanimes. Selon eux, les propriétaires de logement hors résidence principale, détenant leur bien depuis plus de 5 ans et moins de 30 ans, devraient le vendre avant la mise en application des mesures décidées par le gouvernement, soit dans les 4 prochains mois qui suivent. Ceci, afin de profiter des abattements et exonérations fiscales actuellement encore en vigueur.
Une différence importante entre le régime fiscal actuel et celui prévu pour 2012
Rappelons que sous l'actuel régime de taxation, la plus-value réalisée sur la vente d'un bien immobilier détenu depuis 15 ans est totalement exonérée d'impôt. La différence entre le gain qu'il est possible d'obtenir aujourd'hui et celui qui sera perçu si la vente s'effectue dans 4 mois n'est pas négligeable pour un même bien immobilier. Par exemple, un appartement acheté il y a 25 ans à 120 000 euros, vendu dans 5 mois à 330 000 euros, en s'alignant sur les prix du marché parisien, générera un impôt avoisinant les 26 000 euros.
Les ventes ne progressent pas
Malgré les conseils des professionnels de l'immobilier, les ventes tardent à décoller. L'effet inverse est même constaté par la Fnaim, Fédération nationale de l'immobilier, avec une baisse générale des projets de vente suite à l'annonce du plan de rigueur gouvernemental. Par conséquent, ce sont les prix des biens qui marquent le pas après avoir pourtant augmenté pendant plusieurs mois. Les analystes tablent d'ailleurs sur une baisse de 5 à 15 % des prix dans le marché francilien. Une situation qui devrait en principe constituer une aubaine pour les acheteurs qui auront de surcroit un pouvoir de négociation plus grand auprès des vendeurs pressés.