Les critères définis dans le décret relatif à l'encadrement des loyers ne s'adapte pas au problème actuel selon l'observatoire Clameur annonçant qu'il s'agit surtout d'un problème de quantité et non d'un problème de prix.

Le marché locatif en baisse depuis 2007

Interrogé sur sa position concernant l'encadrement des loyers, Michel Mouillart, directeur scientifique de l'observatoire Clameur, affirme que le marché locatif souffre actuellement d'un ralentissement généralisé. Les acteurs du marché se plaignent d'une baisse notable du rythme de leurs activités depuis la seconde moitié des années 2000. Comparativement aux chiffres enregistrés durant la décennie 90, le niveau moyen des loyers est en chute libre depuis 2007 toujours selon l'économiste. En prenant la période 2007-2012 comme référence, le nombre de communes éligibles aurait été réduit à 4 sur la région francilienne et à deux en province au lieu de 24 et 16.

C'est un problème de quantité et non un problème de prix

Contrairement aux idées reçues, le problème actuel n'est pas un problème de prix, mais de quantité, affirme l'Observatoire. Ces dernières années ont été caractérisées par une contraction importante de la mobilité résidentielle, liée partiellement à la baisse du niveau de l'emploi et aux incertitudes économiques. Sur ce contexte morose, les loyers ont progressé en moyenne de 1,5 % entre 2007 et 2012, inférieur de 0,1 point par rapport au taux d'inflation. Sur ce même scénario, le rythme de construction de logements neufs s'est grandement affaibli depuis 2006, expliquant ainsi la faiblesse du niveau de l'offre.

Des solutions en vue

Le parc social et le parc privé doivent être traités de la même manière afin que la concurrence puisse s'établir, a noté Michel Mouillart qui suggère la mise en place d'un observatoire des loyers. Ce dernier aura notamment pour rôle de suivre l'évolution des tarifs dans les différentes villes tout en tenant compte d'un certain nombre de variables telles que le nombre de pièces ou les travaux réalisés par exemple. Le gouvernement se doit de prendre des mesures afin de résoudre le problème actuel en incitant les différents organismes comme la Miilos (Mission interministérielle d'inspection du logement social) à assumer pleinement leur rôle.