L'agence Compas, avec l'appui de La Gazette des Communes, a mené une enquête sur le taux de pauvreté dans les communes françaises. Cette étude révèle que les familles en difficulté ont tendance à venir s'installer dans les grandes villes.

Plus d'opportunités de travail et de logement

Le seuil de pauvreté détermine le niveau de revenu mensuel permettant à une famille de subvenir à ses besoins vitaux. Le cabinet d'étude Compas se basant sur les ressources minimales de 954 euros/mois fixées par l'Insee a pu mesurer le taux de pauvreté dans une centaine de localités de l'Hexagone. Cette enquête révèle que les ménages en difficulté préfèrent venir s'installer dans les grandes villes. Le patron de Compas, Hervé Guéry estime que cette situation est due aux ménages qui espèrent trouver plus facilement un emploi et un logement dans les cités.

Roubaix en tête de peloton des villes des plus pauvres

Les conclusions de cette étude ont par ailleurs permis savoir que le niveau de pauvreté des populations peut varier selon les zones considérées. Ainsi, Roubaix et Saint-Pierre (La Réunion) sont les communes françaises qui abritent le plus de pauvres, représentant 46 % de leurs habitants. Les villes réunionnaises comme Tampon, Saint-Paul ainsi que Saint-Denis figurent dans le Top 6 des cités comptant le plus de personnes défavorisées en France. Dans la capitale parisienne, l'on apprend que 39 % des gens qui résident à Aubervilliers vivent dans la précarité alors que cette proportion n'est que de 7 % à Versailles ou à Neuilly-sur-Seine.

Concentration des logements sociaux dans les grandes villes

Cette situation explique d'après toujours Hervé Guéry la concentration du parc de logements sociaux dans les grandes cités urbaines. Le cas de la commune de Beauvais dans l'Oise abritant 98 % des immeubles HLM de son agglomération illustre parfaitement ce phénomène. Le directeur du CCAS, Raphaël Legendre ajoute que le nombre des familles pauvres qui rejoignent le centre beauvaisien ne cesse d'augmenter. Mais à en croire les conclusions de Compas, Dijon est une exception qui confirme la règle. En effet, les Dijonnais en difficulté financière préfèrent vivre dans les périphéries.