Les faits mettant en cause le métier de diagnostiqueur
L'émission Capital diffusée sur M6 le 14 octobre dernier a semé le trouble dans l’esprit des Français quant au professionnalisme des diagnostiqueurs immobiliers. Les reportages ont mis en cause la fiabilité des expertises effectuées par les opérateurs actuels, ainsi que l'hétérogénéité des tarifs pratiqués. Au début de ce mois d'octobre, l'enquête-test de l'UFC-Que Choisir a ainsi révélé des failles dans l’exécution de leurs tâches chez des diagnostiqueurs. Il se trouve que pour un seul et unique bien, les diagnostiqueurs ont attribué des notes extrêmement divergentes. De tels résultats ne manquent pas d’interpeller les consommateurs, d'autant que l'émission Capital a précisé que pour la réalisation d'un DPE, certains diagnostiqueurs mettent 10minutes quand d’autres y passent 3 heures.
Les réactions de la Chambre des Diagnostiqueurs Immobiliers Fnaim
Suite aux enquêtes et aux reportages réalisés par l'émission Capital et l'UFC-Que Choisir, le président de la Chambre des Diagnostiqueurs Immobiliers Fnaim Claude Pascal a immédiatement « remis les pendules à l'heure » afin de sauvegarder la confiance des consommateurs vis-à-vis des diagnostiqueurs immobiliers. D'après lui, les quelques cas mis en exergue dans les deux enquêtes-tests sont loin de refléter l'image de toute une profession. Claude Pascal reconnaît toutefois les négligences de certains professionnels, mais estime quand même que le test réalisé par UFC Que Choisir n’a fait que discréditer un dispositif et une profession, alors que les enquêtes réalisées devraient se pencher sur la bonne application de la nouvelle formule du DPE.
Les réalités du métier
Les réactions du président de la Chambre des Diagnostiqueurs Immobiliers Fnaim ont également été accompagnées de certaines précisions sur les diagnostics obligatoires. Actuellement, 9 diagnostics doivent être réalisés sur un seul bien. Outre le diagnostic amiante, le plomb dans les peintures, les termites, le DPE, la loi Carrez, les risques naturels et technologiques, les pouvoirs publics ont rajouté le diagnostic sur l'état des installations intérieures de gaz en 2007, celui des installations intérieures d'électricité en 2009 et le diagnostic des installations d'assainissement non collectif en 2011. Il précise également que grâce à ces diagnostics, un consommateur pourra réduire jusqu'à 16% sa facture énergétique.