Alors que le gouvernement a du mal à avancer sur la transition énergétique, Greenpeace a annoncé avoir trouvé la solution, misant sur une réduction jusqu'à 95 % des émissions des GES à l'horizon 2050, conformément aux objectifs de l'Union européenne.

 

Vers l'abandon des énergies fossiles et fissiles

Réduire les émissions de GES jusqu'à 95 % d'ici 2050 n'est pas impossible, a souligné Cyrille Cormier, chargé de campagne Énergie Climat à Greenpeace, lors d'un entretien avec le site Actu-environnement.com. Mais l'atteinte de cet objectif ambitieux dépend en grande partie de la volonté politique du gouvernement. Elle n'a pas manqué de rappeler à François Hollande ses promesses de réduire de 50 % à 75 % la part de l'utilisation de l'électricité nucléaire en France d'ici 2025, exigeant la mise en place d'un plan stratégique précis, accompagné d'un calendrier de mise en œuvre. La solution à la Greenpeace se base sur une limitation des besoins en énergies fossiles de la France grâce à une promotion des énergies vertes.

 

Le logement et le transport : les précautions à prendre

Le secteur du logement détient actuellement le record du plus grand consommateur d'énergie en France, représentant près de 52 % de la demande totale. De ce fait, la rénovation des bâtiments est une excellente solution pour limiter les gaspillages énergétiques. Greenpeace a dit espérer à une réduction jusqu'à 20 % de la consommation de ce secteur d'ici 2020, notamment grâce à une utilisation croissante des chauffages écologiques qui remplaceront les chauffages fioul et les chauffages électriques. Du côté des transports, un secteur également très énergivore, Greenpeace encourage les systèmes ferrés et le transport modal en général. Il a également insisté sur l'optimisation des moteurs des véhicules en vue de réduire leur consommation.

 

Transition énergétique : Pour quel coût ?

Cyrille Cormier de préciser que toutes ces choses ne s'obtiennent pas gratuitement et requièrent un effort important de la part de l'État. À cet effet, Greenpeace estime le coût de la transition électrique à 286 milliards d'euros pour la période comprise entre 2013 et 2035. Quant aux chauffages, une somme de 165 milliards d'euros est nécessaire. Cependant, l'abandon progressif à l'utilisation des énergies nucléaires et fossiles permettrait à la France de réaliser des économies pouvant aller jusqu'à 130 milliards d'euros entre 2013 et 2050.