Le nombre de transactions chuterait de 25 %
Les acteurs immobiliers se trouvent actuellement dans une situation délicate. Les ventes de biens se tassent en effet depuis le début de l'année et la situation s'empire de jour en jour. Le volume de transactions a fortement reculé au cours de la période, de 17 % à 40 % pour les biens anciens. Près de 700 000 biens anciens devraient changer de main sur l'ensemble de l'année selon les estimations des notaires, en baisse de 15 % par rapport à l'année 2011. L'économiste Michel Mouillart table de son côté sur un chiffre de 550 000 unités, correspondant à une chute de 25 % sur l'année. Patrick Jolly, PDG du groupe De particulier à particulier, a imputé cette situation critique au niveau très élevé des prix actuellement, une opinion également partagée par le DG du réseau Guy Hoquet, Frédéric Monssu.
Le niveau des taux devrait être maintenu
Le président du courtier MeillleursAgents, Sébastien de Lafond, relève également d'autres variables ayant influé sur le comportement du marché au cours de ces derniers temps tels que la suppression du dispositif PTZ dans l'ancien, l'alourdissement des conditions d'octroi de crédits immobiliers, etc. Fréderic Monssu, très optimiste, s'attend cependant à une autorégulation du marché d'ici la rentrée, annonçant que les biens surévalués devraient retrouver leur niveau d'avant. Quoi qu'il en soit, le niveau actuel du taux d'intérêt devrait être maintenu pour éviter une nouvelle flambée des prix dans les mois à venir. Le taux sur 20 ans est désormais passé sous la barre de 4 %. Sur cette même lignée, le taux moyen sur 15 ans est estimé actuellement à 3,50 %, comparativement au 3chiffre de 3,65 % constaté en juin.
Un scénario beaucoup plus pessimiste
Outre ce premier scénario, le président de Century 21, Laurent Vimont, reste pessimiste quant à l'avenir du secteur. Compte tenu du contexte actuel, il est difficile d'envisager une baisse significative des prix selon lui. La situation pourrait s'empirer si le scénario envisagé par Michel Mouillart se réalisait. 550 000 transactions sont loin d'être suffisantes pour amorcer une baisse des prix. Une hausse serait même envisageable dans l'agglomération parisienne où le prix du mètre carré a atteint en juillet plus de 8 400 euros. Néanmoins, dans les autres grandes villes telles que Toulouse, Lille ou Lyon, un léger repli des prix pourrait intervenir. Celle-ci atteindrait probablement jusqu'à 10 %, 15 % dans le meilleur des cas et 5 % au pire, pour le reste du territoire.