Malgré la stabilité du taux du crédit immobilier enregistré depuis l’été 2011, les experts prévoient toutefois une prochaine remontée. Ces derniers misent sur la modification du taux fixe opéré par les banques pour maintenir l'équilibre.
L’évaluation du taux d’intérêt au premier semestre 2011
L’augmentation des obligations assimilables du trésor français ou OAT émises pour une durée de 10 ans pourrait, selon les experts, favoriser l’augmentation du taux du crédit immobilier à partir du mois de novembre 2011. En effet, entre le 12 septembre et le 17 novembre, le taux des emprunts d’État est passé de 2,45 % à 4,01 %. Une hausse de 1,56 % que les analystes qualifient comme étant la conséquence de la crise de la dette en Europe. Après une hausse considérable du taux du crédit immobilier à plus de 0,5 point au début de l’année 2011, la valeur semble se stabiliser depuis le mois d’août. Durant la période de janvier à juillet, le taux moyen pour un prêt immobilier s’établissait à 3,90 % contre 3,27 % en décembre 2010.
Le rôle des banques dans la stabilisation du taux d’intérêt
Outre l’augmentation du taux des OAT sur 10 ans, la hausse du taux fixe opérée au niveau des banques serait l’une des causes primordiales de cette éventuelle croissance du taux du crédit immobilier d’ici la fin de l’année 2011. Sur les 51 % des banques qui ont fait l’objet d’un diagnostic, 39 % ont relevé leur taux d’intérêt fixe à hauteur de 0,10 point en moyenne contre 10 % qui ont opté pour leur baisse. Les experts tablent ainsi sur la modification de cette grille effectuée par les organismes financiers afin d’éviter cette hausse graduelle du taux d’intérêt relevé sur le remboursement d’un prêt immobilier. La suppression du PTZ+ pour l’achat d’un bien ancien ainsi que la modification de la loi Scellier ralentiraient par ailleurs la validation des demandes des emprunteurs. Ainsi, les banques ont tendance à être plus sélectives par rapport aux conditions d’emprunts et la durée de l’acquittement. Certains organismes requièrent même un apport personnel pouvant aller jusqu’à 20 % de la somme requise.