Une enquête réalisée par Ipsos entre le 14 et le 17 septembre révèle que les Français sont pessimistes quant à la situation de l’immobilier. D’où leur souhait d’attendre encore avant d’investir dans la pierre malgré la sensation d’être dans une période favorable.

Des indices révélateurs

Trouver un toit est devenu difficile pour 83 % des personnes interrogées dans cette étude, un chiffre en hausse de 5% comparé à celui de 2011. Une proportion de 63 % des Français estime qu’il est compliqué pour eux d’acquérir un bien immobilier et 70 % des individus sondés prévoient une augmentation du prix d’achat du logement neuf dans les six prochains mois. Quant à celui de l’ancien, ils sont 48 % à pronostiquer une majoration. En ce qui concerne la location, l’immobilier neuf va encore enchérir pour 77 % des questionnés contre 64 % pour l’ancien.

Les raisons invoquées

En premier lieu, l’augmentation des prix des terrains est évoquée ainsi que leur pénurie. Certains arguments se basent également sur la majoration des coûts relatifs à la construction causée par l’application de nouvelles normes ou encore par les marges encaissées par les promoteurs. Un autre motif probable est la baisse de confiance des Français sur l’environnement économique immédiat. En effet, selon l'indice du moral immobilier Logic-Immo/TNS Sofres, ils sont 72 % à prévoir une détérioration de leur niveau de vie dans les six mois à venir même si 51 % d’entre eux estiment que le moment est favorable pour réaliser des projets immobiliers. Ils sont d’ailleurs 58 % à reconnaitre que les taux de crédit immobilier sont plus intéressants. Cependant, ils hésitent à acheter et préfèrent attendre une baisse des prix éventuelle. Ils sont 51 % à escompter une diminution des prix de vente des appartements et des maisons pour le prochain semestre. Concrètement, les candidats à l’accession conditionnent leur achat à une réduction des prix et engagent d’âpres négociations dans ce sens. Si elles n’aboutissent pas, ils préfèrent attendre une baisse qui devrait avoir lieu dans les mois à venir, selon leurs calculs.