À la suite d’une question parlementaire du 21 avril 2015 portant sur la gestion du risque amiante lors des travaux routiers, le ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie a fait part de sa volonté de renforcer la protection des travailleurs du BTP et de l’Environnement.

Le 19 janvier 2016, il a ainsi rappelé que la circulaire du 15 mai 2016 ne concerne que les organismes de gestion du réseau routier national non concédé. Elle impose une obligation de repérage préalable avant toute intervention sur les enrobés des matériaux dangereux comme l’amiante et les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP).

En effet, ces produits toxiques ont été utilisés dans les revêtements bitumineux, jusque dans les années 1990. En matière de gestion des déchets, le ministère pointe des lacunes dans la réglementation et souhaite instaurer, conjointement avec les ministères du travail et de la Santé, des procédures visant à faciliter l’évacuation des produits polluants pour les entreprises en charge des opérations et les gestionnaires de réseaux routiers.

Des groupes de travail interministériel ont aussi été constitués afin de réfléchir à l’amélioration de la sécurité des chantiers routiers et à la mise en œuvre d’une réglementation plus efficace. Ils étudient notamment les possibilités d’introduire dans la loi l’obligation de repérage amiante avant travaux routiers et d’en élargir le champ d’application à l’ensemble du réseau. Cette disposition viendrait compléter les préconisations et conseils de sécurité régulièrement diffusés par les professionnels du BTP et les services des différents ministères concernés (Guide d'aide à la caractérisation des enrobés bitumineux).