À l’occasion de ses 20 ans, l’Observatoire national de la sécurité électrique (ONSE) est revenu sur l’amélioration de la sécurité des installations électriques lors de sa rencontre annuelle.

Chiffres à l’appui, l’ONSE a démontré le lien entre le renforcement des normes et de la réglementation en matière de contrôle des installations et la diminution du nombre des accidents.

En effet, depuis les années 1960 et l’instauration des premiers dispositifs de sécurisation (protection des travailleurs, norme NF C 15-100), le nombre de décès causés par l’électricité ne cesse de baisser passant ainsi de 200 victimes en 1970 à seulement 40 en 2011. Si on le rapporte à l’augmentation de la population, le nombre de victimes d’électrocution a donc diminué de près de 85% durant cette période.

Outre les dispositifs réglementaires déjà cités, on peut également évoquer les attestations de conformité des installations électriques (1972) et du tableau général (1977), l’instauration du dispositif différentiel 30 mA en 1991, mais aussi l’obligation de réaliser un diagnostic électricité (État de l’installation intérieure d’électricité) pour la vente des logements équipés depuis plus de quinze ans (2009). Ce dernier diagnostic devrait d’ailleurs être prochainement étendu aux locations de logements comme le prévoit la loi Alur.

Plusieurs organismes comme la CGL (Confédération générale du logement) ou le Gresel (Groupe de réflexion sur la sécurité électrique dans le logement) militent cependant pour la poursuite du renforcement de la réglementation afin de réduire encore les risques d’accidents. Ils appellent notamment à la mise en place d’un diagnostic électrique dans les parties communes des immeubles, mais aussi à améliorer l’information et la sensibilisation de la population aux différents dangers liés à l’électricité.